Notre prochain CD sort bientôt
Certains d’entre-vous savent peut-être que notre second disque est en préparation. Sa naissance est tellement proche, que nous ne résistons pas à l’envie de l’annoncer. Nous en entamons la post-production, et il reste seulement quelques mois avant son lancement.
D’un point de vue stylistique, ce nouvel album tranche avec le premier. Après notre immersion dans les salons du 19ème siècle français, et notre désir d’observer le monde à travers le regard de Chopin, nous avons marqué un temps d’arrêt pour demander quelle direction nous souhaitions prendre. Notre propre répertoire nous a prodigué la réponse à cette question, en particulier un cahier de trois pièces d’Enrique Granados. Nous avons réalisé que l’interprétation publique de ces danses était toujours pour nous un moment fort de nos concerts. Nous les avions bien en doigts, le public semblaient les apprécier, et surtout elles nous enthousiasmaient. La musique espagnole est si gratifiante à jouer—Elle est passionnée et expressive, sensuelle et rythmée. Il nous a semblé naturel d’explorer plus avant ce genre. Lorsque nous avons eu vent d’une transcription pour deux harpes d’Alborada del Garcioso de Ravel, nous savions qu’il nous fallait la dénicher à tout prix. Puis, Marta a découvert une merveilleuse suite de scènes espagnoles pour piano, composées par Manuel de Falla, et que nous avons transcrites nous-mêmes. Notre programme s’est ainsi construit petit à petit.
En octobre dernier, nous avons rassemblé tout ce que nous avions récolté, et avons pris la route vers un nouveau petit studio d’enregistrement en Bretagne. Ce fut une aventure en soi, laquelle a commencé par la location d’un imposant véhicule utilitaire (à transmission manuelle!), qui nous attendait à Nantes. Marta a conduit vaillamment ce monstre—guidée par Elizabeth—vers l’usine Camac à Mouzeil. Nous y avons retrouvé Jakez François et Éric Piron, qui ont généreusement accepté de nous prêter deux harpes pour notre enregistrement. Nous avons pu choisir parmi une belle sélection d’instruments, et avons même eu droit à une visite de l’usine.
Tandis qu’il pleuvait gentiment à l’extérieur, nous avons passé chaque minute de ces sept jours à l’intérieur du studio—à jouer, accorder, écouter, accorder à nouveau, et jouer encore. Ce lieu de travail fut beau et confortable, calme et isolé, et doté d’un matériel de premier ordre.
Après cette intense session d’enregistrement, le montage a paru interminable. Elle est bien longue, la transformation des prises brut en un produit abouti. Ce travail implique de laisser passer un certain temps entre les sessions, afin de pouvoir juger du résultat avec des oreilles neuves. Notre album prend peu à peu une allure que nous avons hâte de vous faire découvrir. Suivez ici le dénouement de cette nouvelle aventure.